Histoire
Un passé au charme sacré,
porté par l’ambition de révéler
la quintessence d’un terroir unique
au cœur de l’appellation Pessac-Léognan
La famille Dillon acquiert la propriété en 1983 et initie immédiatement
une véritable renaissance de celle-ci, avec de nouveaux outils techniques,
dans le but de faire rayonner son terroir inestimable, tout en préservant l’aura,
le charme et la spiritualité qui font l’âme de La Mission.
1540
Les Lestonnac et la naissance de La Mission Haut–Brion
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1572
Construire le futur
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1607
Une vie de dévotion
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1682
Les prêtres de la Mission
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1698
Construction et consécration de la Chapelle
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1755
Si Dieu défendait de boire, aurait-il fait ce vin si bon ?
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1792
La Révolution Française
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1821
De la Nouvelle-Orléans à Bordeaux
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1862
L’Exposition Universelle de Londres
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1919
La famille Woltner et l’ère moderne
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1926
Un esprit pionnier
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1983
La famille Dillon
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1996
Modernisation et rénovation
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2007
Un hommage aux frères lazaristes
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2009
Le 6ème Premier Cru
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1540Les Lestonnac et la naissance de La Mission Haut–Brion
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Les propriétés de Haut-Brion et de La Mission Haut–Brion sont, en quelque sorte, liées depuis 1540, date à laquelle le négociant bordelais Arnaud de Lestonnac achète une parcelle connue sous le nom des Arregedhuys, et qui deviendra le point de départ de La Mission Haut–Brion. La même année, il épouse Marie, l’unique soeur de Jean de Pontac, le véritable père de Château Haut-Brion. Découvrant ainsi le prodigieux potentiel des Graves de Haut–Brion, Arnaud de Lestonnac n’aura de cesse, plant après plant, parcelle après parcelle, de créer une exploitation entière dédiée à la viticulture afin de produire, lui-aussi, des vins d’exception.
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1572Construire le futur
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À sa mort, en 1548, c’est son quatrième fils, Pierre, qui reprend les affaires. L’année 1572 sera particulièrement riche en heureux événements pour lui : il devient jurat de Bordeaux, décide d’entreprendre la construction de bâtiments sur la propriété, une maison et un chai, et sa fille Olive naît. Elle jouera un rôle encore plus crucial dans l’histoire du domaine.
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1607Une vie de dévotion
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Devenue adulte, Olive de Lestonnac va consacrer sa vie et sa fortune à diverses actions philanthropiques et religieuses. Mariée trois fois, veuve à trois reprises, sans enfant, elle s’épanouit dans son oeuvre caritative. Elle suit la tradition religieuse et charitable initiée par sa tante, Sainte Jeanne de Lestonnac, fondatrice de la Compagnie de Marie–Notre–Dame en 1607, qui aujourd’hui encore poursuit ses activités de bienfaisance dans le monde entier.
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Sainte Jeanne est aussi la nièce du philosophe humaniste Michel de Montaigne. Il est particulièrement touchant de constater que ce lien entre le grand Montaigne et l’histoire des propriétés de Domaine Clarence Dillon traversera les siècles. En effet, c’est un don de Domaine Clarence Dillon à la Ville de Bordeaux qui permettra à cette dernière d’acquérir, en 1951, le Livre de Raison du grand philosophe et essayiste qui fut maire de la ville.
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Olive de Lestonnac décède à 80 ans. Son testament mentionne 200 000 livres de donation à de nombreuses causes religieuses, une somme colossale pour l’époque. C’est cette rente qui conduira à la naissance de La Mission Haut–Brion en étant transférée, en 1682, aux Lazaristes de Bordeaux, également connus sous le nom de Prêtres de la Mission. Ainsi naît La Mission Haut-Brion, propriété alors de l’Église catholique.
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1682Les prêtres de la Mission
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Dès leur arrivée, les prêtres lazaristes vont mettre en valeur le vignoble de La Mission, transformant les parcelles subsistantes de taillis en vigne. Pendant tout le XVIIIème siècle, ils s’attacheront à améliorer la culture de la vigne, la qualité et la réputation de leur vin.
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1698Construction et consécration de la Chapelle
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Les Pères Lazaristes font également œuvre de bâtisseurs en construisant en 1698 la chapelle de Notre–Dame d’Aubrion, connue sous le nom de Notre-Dame de la Mission. Un état de la Congrégation de la Mission, rédigé le 13 février 1729, compte huit prêtres, quatre frères et cinq domestiques. À cette même époque, le domaine produit 24 tonneaux de vin, équivalent à 21,6 hectolitres.
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1755Si Dieu défendait de boire, aurait-il fait ce vin si bon ?
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En 1755, le Maréchal Louis Armand de Vignerot du Plessis, duc de Richelieu, est nommé Gouverneur de Guyenne. Ce rôle lui permet de découvrir les vins de Bordeaux, lui qui préférait jusqu’alors ceux de Bourgogne – ce qui était le cas de la plupart des nobles français, le vin de Bordeaux étant à l’époque plutôt un vin « anglais ».
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Alors qu’un jour il s’informe sur l’un de ces vins qu’il trouve particulièrement remarquable, son serviteur lui répond : « Il s’agit de La Mission Haut–Brion. ». Reprenant les termes célèbres du Cardinal Richelieu, son grand-oncle, le Maréchal s’écrie : « Si Dieu défendait de boire, aurait-il fait ce vin si bon ? ». Le vin de La Mission Haut–Brion trouvera dès lors toujours sa place à la table du Gouverneur.
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Son successeur, le Maréchal Philippe de Noailles, Duc de Mouchy (ancêtre de Philippe de Noailles, futur époux de Joan Dillon, directeur général de Domaine Clarence Dillon de 1978 à 2003), homme aux goûts raffinés mais plus austères, de retour à la Cour de Louis XVI où il exerce de hautes fonctions, continuera à offrir à ses hôtes son vin de prédilection.
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1792La Révolution Française
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Au début des années 1790, la Révolution française frappe Bordeaux de plein fouet et conduit à la confiscation du domaine en 1792. La Mission est alors vendue aux enchères comme « bien national » à un industriel bordelais : Martial-Victor Vaillant.
La maison de maître, les bâtiments d’exploitation et les 25 hectares de vigne, initialement estimés à 100 000 livres sont adjugés à Martial-Victor Vaillant pour 302 000 livres. Cette somme démontre amplement le travail accompli par les Lazaristes au Château La Mission Haut–Brion.
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1821De la Nouvelle-Orléans à Bordeaux
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En 1821, la propriété est vendue à Célestin Coudrin–Chiapella, premier propriétaire américain à tomber sous son charme. Né à la Nouvelle–Orléans, en Louisiane, en 1774, Chiapella est le fils adoptif d’un riche marchand génois. Il acquiert la propriété avec l’objectif de prendre sa retraite à Bordeaux, où il travaille déjà comme négociant et gérant de plusieurs propriétés, dont Château Cos d’Estournel.
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Les Chiapella – Célestin et son fils Jérôme – poursuivent l’embellissement de la propriété. Ils font enclore le vignoble et construire, selon un dessin retrouvé dans les archives des Lazaristes, le superbe portail en fer forgé qui constitue, aujourd’hui encore, l’entrée du domaine.
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Pour symboliser les liens privilégiés entre la France et les États–Unis, Chiapella fait construire une maquette de bateau. L’original peut être admiré dans la Salle du Chapitre de La Mission, dénommée selon le nom des réunions des communautés religieuses. Une version miniature sert de girouette, sur le toit de la demeure, comme pour illustrer les liens puissants qui unissent l’Ancien et le Nouveau Monde.
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1862L’Exposition Universelle de Londres
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Grâce à ses liens en Louisiane, Célestin Chiapella développe le commerce entre Bordeaux et la Nouvelle-Orléans tout en continuant à développer le vignoble et à améliorer la qualité du vin. Fruit de leurs efforts, Château La Mission Haut–Brion remporte la médaille d’or à l’Exposition Universelle de Londres, en 1862.
En 1884, Jérôme Chiapella cède le domaine aux Établissements Duval de Paris. À cette période, Château La Mission Haut–Brion jouit d’une superbe réputation en France, en Angleterre et aux États-Unis.
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1919La famille Woltner et l’ère moderne
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En 1919, La Mission Haut-Brion entre dans l’ère moderne avec son rachat par Frédéric Otto Woltner, un autre négociant bordelais. Malgré les nombreux changements de propriétaire ayant eu lieu les vingt-cinq années précédentes, la propriété demeure extrêmement réputée.
Château La Mission Haut-Brion fonctionne néanmoins encore avec des pratiques anciennes, issues du XIXème siècle, comme la plupart des grands châteaux bordelais.
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1926Un esprit pionnier
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Dès 1926, Frédéric Woltner, avec l’aide de ses deux fils, fait entrer La Mission dans l’ère moderne. Il est le premier à installer des cuves en acier émaillé à revêtement intérieur vitrifié. Cette innovation remarquable pour l’époque favorise un meilleur contrôle de la température pendant le processus de fermentation. À partir du millésime 1927, il propose également Château La Mission Haut-Brion Blanc. Depuis le millésime 2009, le vin blanc du domaine, longtemps appelé Château Laville Haut-Brion, a d’ailleurs retrouvé le nom choisi par Frédéric Woltner.
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Simultanément, père et fils modifient en profondeur la décoration intérieure et extérieure de la propriété. Ils achètent des arcades en fer forgé fabriquées à Tolède, en Espagne, proche par leur style du portail installé par les Chiapella et les positionnent le long de la façade du château. À l’intérieur, la nouvelle décoration est principalement constituée d’objets et de statues d’origine religieuse, en honneur au passé de la propriété. Les Woltner collectionnent les bénitiers de toutes tailles et de toutes formes, dont ils ornent les murs du château et de la chapelle. Celle-ci est à nouveau bénie et consacrée, et parfois utilisée pour des services religieux.
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C’est Frédéric Woltner qui lance la tradition d’inscrire, en lettres d’or, les plus prestigieux millésimes de Château La Mission Haut-Brion dans sa Chapelle. Au pied de la voûte de Notre-Dame d’Aubrion, ils évoquent ainsi les portes du Paradis. En 1933, à sa mort, la propriété revient à ses trois enfants. Ayant longtemps travaillé aux côtés de son père et étudié l’oenologie, c’est naturellement Henri qui va diriger La Mission.Henri Woltner décède en octobre 1974, après avoir vu la naissance de 50 millésimes de Château La Mission Haut-Brion. Francis Dewavrin, époux de l’une de ses nièces, gérera alors l’exploitation pendant plusieurs années avec succès.
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1983La famille Dillon
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Quand Château La Mission Haut-Brion est mis en vente, Domaine Clarence Dillon est l’un des premiers candidats au rachat. En 1983, son offre est acceptée et la vente a lieu le 2 novembre. Cette acquisition est l’aboutissement de relations qui s’étaient établies pendant quarante ans entre Seymour Weller, gérant de Domaine Clarence Dillon, et la famille Woltner.
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Inspirée par le dévouement des Lazaristes, la famille Dillon s’applique immédiatement à améliorer l’ensemble de la propriété et offre à La Mission une nouvelle Renaissance. À l’instar des Bons Pères, les Dillon commencent par le vignoble. S’en suivent l’installation d’un nouveau cuvier ultra-moderne, inauguré à l’occasion du millésime 1987, puis d’importantes rénovations menées au château, dans la chapelle et les caves.
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1996Modernisation et rénovation
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En 1996, une nouvelle chaîne de mise en bouteilles est installée et une nouvelle salle de dégustation créée, baptisée Salle du Chapitre, en l’honneur des Lazaristes. En plus des nouveaux bâtiments, de la restauration et modernisation de l’exploitation, les routes et chemins qui sillonnent la propriété sont élargis, certains même pavés. Si les jardins à la française sont maintenus, ils sont simplifiés pour les rendre plus engageants, alors que les célèbres arcades en fer importées d’Espagne et le portail XIXème siècle sont méticuleusement restaurés. Ce portail est digne d’un tel intérêt historique qu’il figure désormais dans l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques. En 2000, toutes les pièces du château sont entièrement redécorées par la Duchesse de Mouchy.
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2007Un hommage aux frères lazaristes
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En 2007 sont créés de nouveaux chais, une salle de dégustation aux bois sculptés par les meilleurs ébénistes italiens, aujourd’hui décorée de gravures originales d’Albrecht Dürer, mais aussi un centre d’embouteillage et un espace de stockage perfectionné. Mais le joyau suprême de ce grand projet de rénovation est un nouveau et vibrant hommage aux prêtres Lazaristes. Retournant aux carrières de Frontenac, – qui ont fourni les pierres des plus beaux monuments de Bordeaux au XVIIIème siècle –, le domaine choisit ce matériau pour construire le Grand Chai, décrit comme une « cathédrale moderne du vin ». Enfin, un cloître est édifié pour accueillir les visiteurs avant leur entrée dans le Grand Chai.
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La nouvelle salle de dégustation, le Grand Chai, le cloître et les nouveaux jardins, inaugurés en 2009, ont été imaginés par le Prince Robert de Luxembourg, qui en a dessiné les premières esquisses, inspiré par ce lieu au charme magique.
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2009Le 6ème Premier Cru
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Le 10 mars 2009, Liv-Ex, la première place d’échange de vins fins du monde revoit le classement de 1855 et propose un nouveau classement des vins de Bordeaux dans le contexte économique moderne. La différence la plus notable concerne Château La Mission Haut–Brion qui y figure au rang de Premier Cru !
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En mai 2008, 26 journalistes se sont retrouvés au restaurant londonien The Square pour y déguster 51 millésimes de Château La Mission Haut–Brion. Prince Robert de Luxembourg a en effet invité les plus grands critiques du monde à participer à une verticale rarissime de 1953 à 2005, afin de célébrer les vingt-cinq ans de la présence de la famille Dillon à la tête de cette propriété.
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Robert Parker a écrit dans l’ouvrage Vintage Profile : « J’ai, dans ma collection personnelle, plus de bouteilles de La Mission Haut-Brion que d’aucun autre vin au monde. La Mission est depuis longtemps l’un des meilleurs vins, et l’un des plus constants qualitativement parlant ».
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